Ranch de Nazinga : La banque mondiale satisfaite de la réhabilitation de la route

Publié le mardi 22 novembre 2016 à 11h06min

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Ranch de Nazinga : La banque mondiale satisfaite de la réhabilitation de la route

La route du développement passe, dit-on, par le développement de la route. Cette maxime, la Banque mondiale l’a bien compris. A travers le Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA), qui a financé la réhabilitation de la piste centrale conduisant au ranch de Nazinga et consolider des aménagements hydrauliques. Le constat de ces investissements a été fait le jeudi 17 novembre 2016.

Après la visite de terrain dans la station piscicole de Bazèga et le bas-fond rizicole du village de Tampinko, le 16 novembre 2016, la délégation de la Banque mondiale et du PAPSA a mis le cap le lendemain sur le ranch de Nazinga. Situé dans la commune rurale de Guiaro, province du Nahouri, région de Centre –Sud, le patrimoine faunique national renferme une forêt classée, une diversité faunique et un safari pour la chasse. Ce qui laisse dégager un air pur, loin des zones habituellement polluées, qui permet de se revigorer.

Maire de Guiaro Jonas Yiogo

Prisé par les touristes nationaux et internationaux, le taux de fréquentation était en baisse. Il y a quelques mois, les usagers mettaient plus de 2 heures pour parcourir les 65 km qui rallient le ranch à la ville de Pô. « Le ranch à un moment donné était pratiquement inaccessible donc les touristes ne venaient plus en grand nombre », confie le maire de la commune de Guiaro, Jonas Yiogo. Ce qui faisait perdre beaucoup de recette non seulement au ranch, mais aussi à la commune et bien entendu à l’Etat qui en est le gestionnaire. Selon l’édile, ces infrastructures routières, qui n’ont rien à envier à une route bitumée, profiteront au riverains, afin qu’ils puissent facilement se rendre dans les formations sanitaires et au marché.

Promouvoir les produits forestiers non ligneux

Cela, grâce au PAPSA qui a investi autour de 280 millions pour la réhabilitation de la piste et la réalisation des ouvrages d’arts pour 2016. C’est ainsi que le calvaire de la population et des usagers de cette route a pris fin. Pour le Point focal environnement du projet, Urbain Belemsobgo, « l’aménagement de la piste longue de 42 km 400, vise à l’amélioration du potentiel productif du ranch à travers les infrastructures d’accès ». En plus de cela, le projet intervient dans la valorisation des produits forestiers non ligneux au niveau des zones communautaires.

C’est tout un programme qui entre en compte selon le Point focal, puisque le PAPSA intervient aussi dans la gestion des feux précoces, la surveillance pour lutter contre le braconnage avec l’appui des communautés et le suivi écologique à travers des inventaires de faunes.

Donc c’est tout à fait normal, qu’en plus de la réhabilitation de la route menant au ranch, le projet ait appuyé, pour la consolidation du déversoir. Selon Dieudonné Yaméogo, chef de l’unité de gestion du ranch de Nazinga, en plus de la retenue d’eau de Naguio dans la forêt classée du ranch, les onze barrages dans le parc ont été réhabilités. « Ces barrages revêtent une importance capitale parce que cela permet de rendre disponible l’eau dans les pâturages du ranch, de favoriser des activités comme le tourisme de vision » laisse-t-t-il entendre. De ces eaux sortent en moyenne 20 tonnes de poissons. Le chef Yaméogo a profité de l’occasion pour encore solliciter l’appui du PAPSA, car le ranch est vaste surtout qu’il y a au moins 600 km de pistes à entretenir à l’intérieur.

Cheick Kanté Banque mondiale

C’est d’autant plus de satisfaction pour Cheick Kanté, Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina pour qui les fruits sont palpables. Et ce grâce à l’appui du PAPSA sur financement de l’institution internationale. Pour lui, « le projet a plusieurs aspects dont la mise à disposition des populations de pistes rurales praticables en toute saison ». Ce qui permet de relier les populations plus rapidement vers les marchés (surtout que c’est une zone de production cotonnière et de maïs). « Pour nous l’appui au secteur de l’environnement est crucial », assure-t-il. Raison pour laquelle des actions de ce genre ne cesseront d’être posées.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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