Manga : Les acteurs de l’agence de l’eau du Nakanbe en concertation

Publié le jeudi 19 avril 2018 à 00h31min

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Manga : Les acteurs de l’agence de l’eau du Nakanbe en concertation

Les acteurs de l’Agence de l’Eau du Nakanbe (AEN) se sont réunis ce mardi 17 avril 2018 en atelier à Manga, dans la région du Centre-Sud. Au cours de cette rencontre, il était question non seulement de la présentation du bilan de gestion de 2017, mais aussi de la programmation des activités des comités locaux de l’eau pour l’année 2018. Déjà, les uns et les autres tirent un bilan satisfaisant des activités de l’année écoulée.

95,10%, c’est le taux d’exécution global des activités de l’agence de l’eau du Nakanbé. Ce mardi 17 avril 2018 dans la cité de l’épervier, les acteurs de l’eau du fleuve Nakanbé se sont réunis pour faire le bilan de leur gestion. L’agence de l’eau du Nakanbe regroupe (07) régions en lien avec le fleuve. Il s’agit de la région du Centre, du Nord, du Centre-Nord, du Centre-Sud, du Centre-Est et du Plateau Central. Dans ces régions, des comités locaux ont été mis en place. Ce sont les Comités Locaux de l’Eau (CLE). Chaque comité (bénévolat) est chargé de travailler à préserver l’eau. Il doit sensibiliser les populations sur les enjeux liés à la question de l’or bleu.

Un bilan de 2017 satisfaisant

L’agence de l’eau du Nakanbe mise sur une approche participative de gestion de l’eau, souligne le directeur général de l’AEN, monsieur Anselme Ghislain W Kaboré. « Cela favorise l’implication de l’acteur dans la prise de décision » ajoute-t-il. La principale activité de l’agence c’est engager une gestion concertée des ressources en eau. C’est de faire en sorte que chacun se sente acteur et responsable des ressources en eau au niveau de sa région, selon le directeur. Cela a produit des fruits, à en croire les témoignages de certains comités locaux de l’eau. Pour Abel Yerbanga, du comité local de l’eau de Manga, ils ont réussi à éduquer les populations sur la bonne gestion des ressources en eau. Des sensibilisations ont été menées sur le terrain et à travers des émissions radiophoniques. Des actions sont engagées par exemple contre les plantes envahissantes et les pollutions des eaux.

Des populations prennent à bras le corps le problème de l’eau à Dapelogo

Même son de cloche au niveau de l’agence de l‘eau du centre avec le Massili. Sam Salifou Yerbanga témoigne avoir mené des activités d’arrachage de la jacinthe d’eau des barrages. Ces mauvaises plantes sont transformées plus tard en biogaz, puis en énergie électrique. Des activités de reboisement sur les berges des barrages de Loumbila et de Dapelogo ont aussi été réalisées. Sur ce dernier lieu, il dit avoir été séduit par la mobilisation de la population locale. Elle a compris le sens de la protection de la retenue d’eau. La petite anecdote est que quand le barrage de la localité s’est asséché, les jeunes qui pratiquaient les cultures maraichères sont allés vers d’autres cieux au point qu’il n’y avait presque personne pour creuser les tombes en cas de décès. Les populations ont donc décidé de préserver l’eau afin de maintenir leurs bras valides.

Pour réaliser ses différentes activités, l’agence de l’eau a accordé une subvention d’un montant de 102 004 400 en 2017 aux comités locaux. Pour cette année, l’AEN entend continuer dans la même lancée. Mais la subvention, rappelle le directeur général, sera prioritairement orientée vers les activités de protection des ressources en eau, des actions de sensibilisation et de fonctionnement des comités. Mais la vision de l’AEN est de faire en sorte que l’agence puisse s’autofinancer. Dans cette perspective, une loi pourrait venir permettre la mobilisation des ressources. Avec cette nouvelle loi, le pollueur devrait payer. Celui aussi qui souhaite utiliser l’eau en ferait aussi autant.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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