SDAU : Manga, la cité de l’Epervier sur les pas d’une grande ville

Publié le mardi 24 mars 2015 à 23h35min

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SDAU : Manga, la cité de l’Epervier sur les pas d’une grande ville

Après Ziniaré, la ville de Manga dans la région du Centre-Sud dispose, depuis, lundi 23 mars 2015, de son Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU). La cérémonie d’ouverture de l’atelier de vulgarisation auprès des acteurs de ladite localité s’est faite en présence du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, René Bagoro.

En 2012, la population de Manga comptait 23 874 habitants. En 2030, elle comptera 64 828, soit plus du double en 18 ans. Chef-lieu de la province de Zoundweogo dans la région du Centre-Sud, Manga est situé à 100 kilomètres de Ouagadougou avec une superficie de 212 km2. Elle compte 5 secteurs et 13 villages rattachés. Tout comme Ziniaré, son schéma directeur présente trois grands défis. Il s’agit de la maitrise de l’organisation spatiale par la création des pôles/zones de développement, le renforcement des équipements structurants et enfin le développement de l’économie locale par le renforcement des activités des secteurs secondaires et tertiaires. Fort de ce constat et dans l’élaboration du SDAU, les techniciens du ministère en charge de l’Habitat et de l’urbanisme ont défini les forces et les faiblesses pouvant amorcer le développement de la ville de Manga. En effet, pour ce qui est des forces, Manga dispose d’espaces réservés pour les équipements marchands, la présence de bas-fonds, la possibilité de promotion de l’habitat collectif. Quant aux faiblesses, on note l’insuffisance en nombre et en qualité des équipements, l’absence d’industries et d’unités de transformation, le faible niveau des prestations hôtelières, l’absence de sites touristiques de grandes importances. Que donc de potentialités et d’opportunité pour investir dans cette ville, selon le ministre, qui rappelle une fois de plus l’importance du SDAU. A l’en croire, c’est un document très important qui permet à tout investisseur d’avoir une idée exacte sur le territoire de Manga et les possibilités qui s’offrent à lui. Toutefois, précise-t-il, ce n’est pas le ministère de l’Habitat qui se chargera de la réalisation du SDAU. « Notre rôle était de réfléchir sur le développement des villes. Nous avons donc élaboré un plan de développement et d’urbanisation de la ville de Manga. C’est d’ailleurs l’une des missions assigné au ministère qui est de se pencher aussi sur la politique de l’habitat des villes », soutient le ministre René Bagoro. En clair, le SDAU n’incombe pas que le ministère en charge de l’Habitat et de l’urbanisme. Les autres ministères et services techniques sont aussi concerné, et, c’est ce, pourquoi, les membres du comité de suivi sont issue de plusieurs entités ministérielles.

Il reste par ailleurs un comité ouvert à tous (coutumiers, religieux…). Le SDAU de Manga tout comme ceux des 11 régions, selon Jean-Léon Toé, directeur général de l’urbanisme et des travaux fonciers sont plus qu’une carte qui se projette dans le temps. Par exemple, explique-t-il, à partir d’aujourd’hui, l’on peut savoir ce qui peut être fait dans 5 ou 10 ans. C’est un outil qui est également révisable pour mieux répondre aux réalités des moments. Cette recherche de l’ordre dans l’occupation de l’espace urbain a été saluée par le premier responsable de la commune, Massama Ko, président de la délégation spéciale de Manga. « La mise en œuvre du SDAU de Manga va fortement contribuer aux actions et activités à venir pour une meilleure appropriation desdites orientations d’aménagement », a-t-il dit. Et de donner l’assurance au ministre que les orientations qui ont été prises dans le document vont fortement influer sur la manière dont la cité de l’Epervier se déploiera dans l’avenir pour être le type de ville idéale.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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