Gaoua (Sud-Ouest) : Des ruptures collectives de jeûne pour renforcer la fraternité entre étudiants

Publié le dimanche 10 avril 2022 à 21h46min

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Gaoua (Sud-Ouest) : Des ruptures collectives de jeûne pour renforcer la fraternité entre étudiants

En ce mois de Ramadan, les pensionnaires de l’Institut régional de formation des personnels de l’éducation (ex-ENEP) de Gaoua multiplient les initiatives pour mieux vivre ce temps de pénitence et de partage. En se retrouvant chaque soir pour la prière et la rupture collective du jeûne, les étudiants issus du centre universitaire de Gaoua, de l’Institut de formation du personnel de la petite enfance et de l’Ecole nationale de santé publique veulent promouvoir les valeurs de l’islam et renforcer leurs liens de fraternité.

La prière et le partage sont des actions à multiplier en ce mois de Ramadan. C’est dans cette dynamique que les pensionnaires de l’Institut régional de formation des personnels de l’éducation de Gaoua se sont organisés pour mieux vivre ce mois béni. Pour le stagiaire éducateur de la petite enfance, Abdoulaye Sawadogo, qui a dirigé la prière, « ce mois est exceptionnel pour tout musulman. Nous venons de divers horizons pour nous retrouver et prier, rompre le jeûne et manger ensemble. Cela nous permet de tisser des liens de fraternité, de nous frotter, d’échanger sur des questions religieuses. Aussi, nous n’avons pas les mêmes niveaux de connaissance sur la religion musulmane ; les plus avertis enseignent les autres sur la maîtrise des sourates et d’autres aspects de la religion ».

Abdoulaye Sawadogo, stagiaire éducateur de la petite enfance, a dirigé la prière.

Les avantages de cette initiative sont multiples, rappelle un étudiant en 2e année de sciences biologiques et appliquées, option horticulture, du Centre universitaire de Gaoua : « Être ensemble, prier, partager le repas ensemble a des valeurs humaines recommandées par Dieu. Au-delà de ces valeurs religieuses, cela nous facilite un certain nombre de choses du côté alimentaire, vu que nous sommes tous célibataires. Et pour la circonstance, nous nous sommes cotisés pour pouvoir assurer les repas du petit matin et de la rupture. En plus, des aînés fonctionnaires de l’ENEP qui logent dans la cour nous apportent régulièrement des repas ».

L’initiative est louable, affirme le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina, section Sud-Ouest, Drissa Ouattara. « Il est demandé que nous mangions ensemble, que nous partagions un certain nombre de choses ensemble. Maintenant que nous sommes dans le mois de Ramadan, cela est encore meilleur », déclare l’imam.

Le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina, section Sud-Ouest, Drissa Ouattara.

Sur le plan religieux, le Ramadan est un mois de miséricorde et de partage, rappelle l’imam Drissa Ouattara. « Selon le prophète Mohamed, personne ne mesure la valeur du don qu’autrui fait à son prochain, sauf le Tout-puissant. Et toute bonne œuvre dans ce mois est multiplié 70 fois et même plus. Ces bonnes œuvres ne doivent pas se limiter uniquement aux musulmans. Nous devons partager ce que nous avons avec nos frères des autres communautés, les nécessiteux, les veuves, les orphelins ; ce qui renforce notre vivre-ensemble et, au-delà, nous garantira une cohésion sociale durable », a prêché le guide religieux.

Boubacar TARNAGDA

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