Gestion des ressources forestières : Une session pour réfléchir à des stratégies adéquates

Publié le mardi 8 novembre 2022 à 20h13min

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Gestion des ressources forestières : Une session pour réfléchir à des stratégies adéquates

Le Cadre de concertation régional du Centre-sud (CCR-CS) a tenu sa première session ordinaire ce mardi 8 novembre 2022 dans la commune de Manga. L’ouverture des travaux a été présidée par la gouverneure de ladite région par ailleurs présidente du CCR-CS, Yvette Nacoulma/Sanou.

Le cadre de concertation régional est une instance consultative qui regroupe les acteurs de développement paysans intervenant au niveau régional. Il a pour vocation d’être un espace de dialogue entre les acteurs de développement rural décentralisé sur une thématique d’importance. Cela, en vue de la recherche d’une synergie d’action et d’harmonisation des interventions pour le développement des collectivités territoriales.

Pour cette première session ordinaire au titre de l’année 2022, les membres du CCR du Centre-sud ont mené la réflexion autour du thème « Gouvernance et gestion des ressources forestières en contexte d’insécurité : approche stratégique et synergie des acteurs pour une meilleure résilience ».

La gouverneure de la région du Centre-sud a remercié la direction régionale de l’économie et de la planification pour les efforts consentis dans l’organisation des sessions du CCR

A en croire la gouverneure de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma/Sanou, le choix de cette thématique est d’actualité. En effet, dit-elle, la situation sécuritaire que traverse notre pays met à rude épreuve l’Etat et la gestion des ressources forestières et qui affectent à l’évidence l’intervention des acteurs, les services écosystémiques et la résilience des populations.

Partant de ce constat, la présente session devrait permettre aux participants d’échanger et de réfléchir sur les mécanismes pertinents et efficaces pour plus de résilience de la gouvernance locale et gestion décentralisée des ressources forestières en contexte d’insécurité.

Notamment les effets et impacts de l’insécurité sur l’état des ressources forestières et la résilience des populations en termes de cohésion sociale et de sécurité alimentaire, les approches, stratégies et synergies des acteurs pour la résilience et la continuité des interventions. Afin d’atteindre ce résultat, Mme la gouverneure les a invité à prêter une oreille attentive aux différentes communications qui leur seront présentées afin que les échanges qui en dérouleront soient une base solide pour la gouvernance locale et la gestion décentralisée des ressources forestières de la région du Centre-sud.

Vue des participants

L’agenda de cette session ordinaire prévoit les communications suivantes : présentation du projet Weoog-Paani ; état de la mise en œuvre des recommandations de la session du 17 mars 2021 et une communication sur l’insécurité, l’état des ressources forestières et résilience des populations dans la région du Centre-sud.

Cette assise, deuxième du genre après celle de 2021, a bénéficié du soutien financier de l’ONG TREE Aid à travers le projet « Weoog-Paani » un vocable moaga et goulmatché qui signifie « nouvelle forêt ». Ce projet intervient dans 25 communes de quatre régions du Burkina Faso (dont la région du Centre-sud, le Nord, l’Est et le Centre-est).

Selon Abdoulaye Gango, chargé de projet en agronomie, agroforesterie au sein de TREE Aid, le projet « Weoog-Paani » a été initié en 2017 au Burkina Faso dans 8 communes pilotes avant le passage à l’échelle.

Il est exécuté par un consortium d’organisations, à savoir TREE Aid (chef de file), SNV, UNCDF, en partenariat avec le ministère en charge de l’environnement.
Concernant la région du Centre-sud, le projet « Weoog-Paani » couvre 8 communes que sont Gaongo, Toécé, Guiba, Nobéré, Pô, Tiébélé, Ziou et Guiaro. Financé à plus de 9 milliards de francs CFA par l’ambassade de Suède au Burkina Faso, ce projet d’une durée de cinq ans (juin 2019 à mai 2024) dont une première phase de deux ans vise à « améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales à travers la promotion de la gouvernance locale des ressources forestières, les investissements dans les forêts et la valorisation des produits forestiers non ligneux et ce, dans l’optique de la réalisation des objectifs de développement durable », selon Abdoulaye Gango, chargé de projet en agronomie, agroforesterie au sein de TREE Aid.

Aïssata Laure G Sidibé
Lefaso.net

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